Article
« Comment le contexte environnemental peut-il participer à la production de situations anxiogènes, favorisant l’émergence du sentiment d’insécurité ? », article de master, ENSAP Bordeaux, février 2022 – cliquez ici –
Mémoire
L’impératif de mixité sociale dans les nouveaux quartiers d’habitat social, au travers de la résidentialisation des quartiers prioritaires de la ville. Le cas de la ZAC des quais de Floirac dans le cadre de la rénovation urbaine du Bas-Floirac, mémoire de master, ENSAP Bordeaux, janvier 2023
Mots-clés : QPV, grands ensembles, résidentialisation, mixité sociale, habitat social
Résumé

Depuis les années 1960, les périphéries des grandes villes ont étaient marquées par la multiplication des grands ensembles sur leur territoire. Né d’un besoin de logements peu couteux, ils permettaient au départ le relogement et l’amélioration du cadre de vie des classes populaires. Si ces espaces ont su convaincre un temps les habitants des villes concernées, ils sont aujourd’hui critiqués pour leur incapacité à répondre aux problématiques actuelles de mixité sociale.
En réponse à ce constat, la résidence est devenue la nouvelle forme architecturale adoptée pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Ces quartiers se voient alors concernés par des opérations de résidentialisation. Ce type de rénovation urbaine est apparu en France vers le début des années 1990. Selon l’atelier international du grand Paris, il s’agit de « travaux d’aménagement sur les espaces privés qui établissent une distinction claire entre l’espace public extérieur et l’espace privé des immeubles ». Plus précisément, les opérations de résidentialisation veulent redéfinir les espaces communs et clarifier leur limite pour améliorer leur gestion ; sensibiliser les habitants sur leur implication dans l’entretien de leur cadre de vie ; mettre en place des outils de prévention situationnelle pour réduire les comportements délinquants qui auraient été relevés dans certains quartiers (convention territoriale de Floirac).
Ainsi, cette résidentialisation des entités bâties garantit-elle la fréquentation des espaces communs ? ou est-elle symptomatique d’un repli des populations dans la sphère privée, et d’une désertion généralisée de l’espace public ? Et comment la mixité sociale au sein des quartiers peut être possible face à des opérations qui visent à fragmenter le territoire ?